L’Amour sorcier

Cap vers les confins méridionaux de l’Europe et les contrées ensoleillées de l’Espagne, pays du jeune et dynamique orchestre symphonique d’Alicante. L’identité novatrice et éclectique de l’orchestre doit beaucoup à la personnalité charismatique et aux multiples talents de son chef permanent Josep Vicent, formé aux Pays-Bas, spécialisé autant dans la musique contemporaine que dans la musique symphonique et l’opéra, associé à la Fura dels Baus, directeur musical de l’orchestre mondial des Jeunesses Musicales pendant une dizaine d’années et nommé cette année aux Grammy Awards avec l’orchestre d’Alicante dans la catégorie jazz.

Le programme spécialement conçu pour le Festival Berlioz réunit toutes les promesses d’un feu d’artifice de couleurs et d’expression : le Capriccio espagnol de Rimski-Korsakov loué pour son orchestration et composé à partir de thèmes populaires espagnols, le chant poignant de Cléopâtre se donnant la mort dans la cantate que Berlioz compose à 25 ans pour le concours du Prix de Rome, celui incandescent de la gitane Candela transcendé par le chant et la danse flamenco dans L’Amour sorcier de Manuel de Falla, pour finir avec les irrésistibles et jubilatoires accents typiquement mexicains de la Danzon n° 2 d’Arturo Marquez. Viva España !