Symphonie Héroïque

On se souvient de son programme tout Beethoven l’an dernier en ouverture de festival ; l’Orchestre de Chambre de Lausanne et son chef Renaud Capuçon poursuivent ensemble au Festival Berlioz l’exploration du monumental corpus de la musique classique que sont les symphonies de Beethoven.
Place à la deuxième et à la troisième, l’« Héroïque » dédiée à l’origine à Bonaparte, chacune introduite par l’Adagio puis le Rondo pour violon et orchestre de Mozart pour lesquels le chef troquera sa baguette pour le violon.
En plus d’être le compositeur de l’hymne européen – ne l’oublions pas –, Beethoven est étroitement lié à la formation du jeune Berlioz : la découverte de sa musique est un choc, un coup de tonnerre et la « révélation d’un monde nouveau en musique ». L’analyse des symphonies du maître allemand que Berlioz livre reste d’une incroyable acuité. À propos de la deuxième symphonie, encore attachée à la tradition viennoise de ses modèles Haydn et Mozart, « tout est noble, énergique et fier », écrit Berlioz, et de reconnaître que « la Symphonie héroïque est tellement forte de pensée et d’exécution, le style en est si nerveux, si constamment élevé, et la forme si poétique, que son rang est égal à celui des plus hautes conceptions de son auteur. »